Jojo est une chanson en Français
Faut voir comment il était fagoté
Et où est-ce qu'il a dégoté
Sa laine, son pantalon mité
Et sa dégaine chaloupée
Quand il était endimanché
L'était tout beau pour le guignol
Avec sa gueule des Carpattes
Et sa cravate de traviole
On peut pas dire qu'il avait du style
Et encore moins qu'il était beau
Mais pour lui elle se peignait les cils
Voyait un prince sous le crapaud
Car notre Jojo il avait les doigts cousus d'or
Quand il nous jouait ses valses, ses tangos
Qu'il nous faisait frémir le corps
Et puis frissonner la peau
Ouais notre Jojo il avait du talent plein les mains
Quand il jouait jusqu'à l'aurore
Son instrument contre son sein
Nous on en redemandait encore
Faut voir comment il nous causait
Moitié marlou moitié argot
Les rares fois que ça sortait
L'était avare de ses mots
Il disait qu'il en avait cure
Du bagoût qui sonne toujours faux
Des jolies phrases des belles tournures
Qu'on entend chez les aristos
On peut pas dire qu'c'était un charmeur
Il avait pas d'conversation
Mais j'peux dire que ça venait du coeur
Quand résonnait l'accordéon
Car notre Jojo il avait les doigts cousus d'or
Quand il nous jouait ses valses, ses tangos
Qu'il nous faisait frémir le corps
Et puis frissonner la peau
Ouais notre Jojo il avait du talent plein les mains
Quand il jouait jusqu'à l'aurore
Son instrument contre son sein
Nous on en redemandait encore
Faut voir comment qu'elle l'a fauché
Dans un éclair sans prévenir
V'là qu'on lui a coupé l'sifflet
Son dernier air avant d'partir
Faut voir comment il a clamsé
Même pas sur scène, même pas en piste
Comme l'artiste qu'il était
Ce vieux Jojo qu'elle injustice
Faut dire c'était une légende
Comme pilier de notre bande
Et dans notre coeur sous les néons
On entend son accordéon
Car notre Jojo il avait les doigts cousus d'or
Quand il nous jouait ses valses, ses tangos
Qu'il nous faisait frémir le corps
Et puis frissonner la peau
Ouais notre Jojo il avait du talent plein les mains
Quand il jouait jusqu'à l'aurore
Son instrument contre son sein
Nous on en redemandait encore
Faut voir comment que tu nous manque
Depuis le moment où t'es parti
Pour le bastringue, pour les amis
Mais sûr qu'au paradis ça chante
Et que ça gringe et que ça tangue