La Dictée De Bernard Pivot is a song in French
Présentateur : Bonsoir. Bonsoir à tous, à toutes. Bonsoir, Monsieur Pivot.
Bernard Pivot : Bonsoir...
Présentateur : Alors, votre dictée de l'an dernier vous a laissé perplexe, quand au taux d'échec...
Bernard Pivot : Oui, c'est catastrophique. Je ne peux m'expliquer que les gens sait tant de difficultés à écrire et à s'exprimer, je ne peux admettre...
Présentateur : Oui, c'est inadmettable, effectivement.
Bernard Pivot : Que les gens ne se corrigent pas de ce problème...
Présentateur : Ah, ils sont incorrectibles.
Bernard Pivot : De français... Il faudrait que le gouvernement pose un geste et...
Présentateur : Oui, ils devraient gesticuler, ça, c'est clair...
Bernard Pivot : Enfin, insister sur le fait d'apprendre...
Présentateur : Oui, il faut insistir sur l'apprendage du français.
Bernard Pivot : Investir, en quelque sorte, dans note langue.
Présentateur : Oui, ce serait une bonne investiture.
Bernard Pivot : Enfin, beaucoup trop d'analphabètes...
Présentateur : Oui, en effet, l'analphabetterave est un fléau.
Bernard Pivot : C'est un grand problème.
Présentateur : Oui, c'est très problémationel.
Bernard Pivot : Alors, j'ai fait approuver mes textes par le gouvernement : ce sera donc une dictée ministéreuse...
Présentateur : On dit "ministérielle".
Bernard Pivot : Oh, pardon.
Présentateur : Espèce d'illettré.
Bernard Pivot : Et pour les téléspectateurs, une personne répètera les phrases. Vous êtes là, Didier ?
Thierry : Moi, j'suis Thierry, moi !
Bernard Pivot : Mais qu'est-ce que c'est que ce zouf ?
Présentateur : Didier est malade, alors on a dû le remplacer par le régisseur.
Thierry : Ça va être marrant ! *rire*
Bernard Pivot : Bon, enfin... À vos plumes, c'est parti !
Thierry : Top !
Bernard Pivot : La brume a de beaux éloges de la rouge pénombre derrière...
Thierry : La brune a de beaux loloches, et la rousse, un énorme derrière...
Bernard Pivot : Une opaque couche avait franchi la plaine.
Thierry : Ne me dis pas que tu couches avec Francis Lalaine.
Bernard Pivot : Une saison, pourtant, n'est plus.
Thierry : T'as raison, je ne bandais plus.
Bernard Pivot : La tristesse pâle couvre en amont...
Thierry : Là, tu stresses parce que je découvre un amant...
Bernard Pivot : La jolie baie des tilleuls.
Thierry : Là, je lis une BD, ta gueule.
Bernard Pivot : Il y aura, demain, cet effet sirupeux dans le ciel muni de bleu frais.
Thierry : Il y aura deux mains sur tes fesses, si tu veux, dans cinq minutes à peu près.
Bernard Pivot : Et le vent, élancé, s'en ira, sans tonner...
Thierry : Et le vent que j'ai lâché sentira dans ton nez...
Bernard Pivot : L'hymne sombre des cantons de la triste et cruelle...
Thierry : L'innocente chanson de Patrick Bruel...
Bernard Pivot : Région latine aux mille usines.
Thierry : Réjean a-t-il mis sa cousine ?
Bernard Pivot : Points de suspension.
Thierry : Point de frein non plus, cette voiture est vraiment amochée.
Bernard Pivot : À bâbord, la forêt, où s'amasse la verdure...
Thierry : Ah, d'abord, il faudrait que je ramasse les ordures...
Bernard Pivot : Filtre l'incandescente braise éclatante...
Thierry : Fichtre ! Les cons descendent baiser ma tante...
Bernard Pivot : Point virgule.
Thierry : Point sur la gueule.
Bernard Pivot : Lapidées au ras de la terre par le choc du tirant d'eau...
Thierry : Il a pété le radiateur et le pare-chocs de sa Renault...
Bernard Pivot : Les berges ont l'aspect et l'air même d'une cité à l'après-guerre.
Thierry : J'héberge une espèce d'énergumène excité à la Drucker.
Bernard Pivot : Point final.
Thierry : Qu'est-ce t'as dit ? *Il reçoit un coup de poing*