Les fourmis s'en vont avec la participation spéciale de Marina Orsini et Michel Jean (avec un extrait de son roman «Kukum ») est une chanson en Français
Je l'ai laissé faire
Quand, raide d'effroi
Il a posé l'pas
Sur son adversaire
Puis qu'y s'est penché
Un sourire au bec
Au-dessus du plancher
Où gisait l'insecte
Je l'ai laissé faire
J'ai même applaudi
Quand il m'a, tout fier
Montré la fourmi
Écrasée par terre
Près de son chausson
Son petit talon
Son arme de guerre
Il m'a regardée
Avec ses grands yeux
J'me suis exclamée
Wow t'es courageux
T'as même pas eu peur !
T'es un grand garçon !
J'ai dit mon p'tit cœur,
Félicitations !
Puis machinalement
J'ai marché lentement
Vers la grande machine
À laver les crimes
Et c'est tout bonnement
Qu'j'y ai j'té l'chausson
Ce genre d'événement
Ça part au savon
On peut bien faire fi
D'une fourmi qui meurt
On veut pas d'leurs nids
Dans nos belles demeures
On a tous appris
L'extermination
On a tous compris
À notre façon
Qu'une petite fourmi
C'est juste inutile
C'pour ça qu'ça finit
Au fond d'un textile
Au fond d'une poubelle
Au fond d'une cuvette
Elles sont même pas belles
Elles peuvent disparaître
Ça fait 50 ans
De c'fameux jour-là
Quand mon fils Benoît
Est devenu grand
En mettant son pied
Dans un engrenage
Qui incite à tuer
Ou à mettre en cage
Ça fait 50 ans
Et c'est aujourd'hui
Que mon fils m'apprend
Que je déménage
J'suis qu'un vieux parent
Je suis pas jolie
Alors je l'comprends
Ça prend du courage
Pour me jeter au fond
De cette résidence
Faut pas qu'il y pense
Y a pas d'autre option
J'ai beau l'regarder
Avec mes grands yeux
Il a décidé
Que c'est pour le mieux
Il veut plus d'mon nid
Dans sa belle maison
Ni d'mes robes de nuit
De mes vieux chaussons
Parce que les aînés
Ça finit qu'ça gêne
Lorsque ça s'promène
Sur les beaux planchers
Alors j'le laisse faire
C'est bien, y s'débrouille
Y pourra être fier
Devant ma dépouille
Les fourmis s'en vont
Comme les vieilles mamans
Ce genre d'événements
Ça part au savon
Paroles et musique : Lynda Lemay
Je l'ai laissé faire
Quand, raide d'effroi
Il a posé l'pas
Sur son adversaire
Puis qu'y s'est penché
Un sourire au bec
Au-dessus du plancher
Où gisait l'insecte
Je l'ai laissé faire
J'ai même applaudi
Quand il m'a, tout fier
Montré la fourmi
Écrasée par terre
Près de son chausson
Son petit talon
Son arme de guerre
Il m'a regardée
Avec ses grands yeux
J'me suis exclamée
Wow t'es courageux
T'as même pas eu peur !
T'es un grand garçon !
J'ai dit mon p'tit cœur,
Félicitations !
Puis machinalement
J'ai marché lentement
Vers la grande machine
À laver les crimes
Et c'est tout bonnement
Qu'j'y ai j'té l'chausson
Ce genre d'événement
Ça part au savon
On peut bien faire fi
D'une fourmi qui meurt
On veut pas d'leurs nids
Dans nos belles demeures
On a tous appris
L'extermination
On a tous compris
À notre façon
Qu'une petite fourmi
C'est juste inutile
C'pour ça qu'ça finit
Au fond d'un textile
Au fond d'une poubelle
Au fond d'une cuvette
Elles sont même pas belles
Elles peuvent disparaître
Ça fait 50 ans
De c'fameux jour-là
Quand mon fils Benoît
Est devenu grand
En mettant son pied
Dans un engrenage
Qui incite à tuer
Ou à mettre en cage
Ça fait 50 ans
Et c'est aujourd'hui
Que mon fils m'apprend
Que je déménage
J'suis qu'un vieux parent
Je suis pas jolie
Alors je l'comprends
Ça prend du courage
Pour me jeter au fond
De cette résidence
Faut pas qu'il y pense
Y a pas d'autre option
J'ai beau l'regarder
Avec mes grands yeux
Il a décidé
Que c'est pour le mieux
Il veut plus d'mon nid
Dans sa belle maison
Ni d'mes robes de nuit
De mes vieux chaussons
Parce que les aînés
Ça finit qu'ça gêne
Lorsque ça s'promène
Sur les beaux planchers
Alors j'le laisse faire
C'est bien, y s'débrouille
Y pourra être fier
Devant ma dépouille
Les fourmis s'en vont
Comme les vieilles mamans
Ce genre d'événements
Ça part au savon
Paroles et musique : Lynda Lemay
Je l'ai laissé faire
Quand, raide d'effroi
Il a posé l'pas
Sur son adversaire
Puis qu'y s'est penché
Un sourire au bec
Au-dessus du plancher
Où gisait l'insecte
Je l'ai laissé faire
J'ai même applaudi
Quand il m'a, tout fier
Montré la fourmi
Écrasée par terre
Près de son chausson
Son petit talon
Son arme de guerre
Il m'a regardée
Avec ses grands yeux
J'me suis exclamée
Wow t'es courageux
T'as même pas eu peur !
T'es un grand garçon !
J'ai dit mon p'tit cœur,
Félicitations !
Puis machinalement
J'ai marché lentement
Vers la grande machine
À laver les crimes
Et c'est tout bonnement
Qu'j'y ai j'té l'chausson
Ce genre d'événement
Ça part au savon
On peut bien faire fi
D'une fourmi qui meurt
On veut pas d'leurs nids
Dans nos belles demeures
On a tous appris
L'extermination
On a tous compris
À notre façon
Qu'une petite fourmi
C'est juste inutile
C'pour ça qu'ça finit
Au fond d'un textile
Au fond d'une poubelle
Au fond d'une cuvette
Elles sont même pas belles
Elles peuvent disparaître
Ça fait 50 ans
De c'fameux jour-là
Quand mon fils Benoît
Est devenu grand
En mettant son pied
Dans un engrenage
Qui incite à tuer
Ou à mettre en cage
Ça fait 50 ans
Et c'est aujourd'hui
Que mon fils m'apprend
Que je déménage
J'suis qu'un vieux parent
Je suis pas jolie
Alors je l'comprends
Ça prend du courage
Pour me jeter au fond
De cette résidence
Faut pas qu'il y pense
Y a pas d'autre option
J'ai beau l'regarder
Avec mes grands yeux
Il a décidé
Que c'est pour le mieux
Il veut plus d'mon nid
Dans sa belle maison
Ni d'mes robes de nuit
De mes vieux chaussons
Parce que les aînés
Ça finit qu'ça gêne
Lorsque ça s'promène
Sur les beaux planchers
Alors j'le laisse faire
C'est bien, y s'débrouille
Y pourra être fier
Devant ma dépouille
Les fourmis s'en vont
Comme les vieilles mamans
Ce genre d'événements
Ça part au savon
Paroles et musique : Lynda Lemay
Je l'ai laissé faire
Quand, raide d'effroi
Il a posé l'pas
Sur son adversaire
Puis qu'y s'est penché
Un sourire au bec
Au-dessus du plancher
Où gisait l'insecte
Je l'ai laissé faire
J'ai même applaudi
Quand il m'a, tout fier
Montré la fourmi
Écrasée par terre
Près de son chausson
Son petit talon
Son arme de guerre
Il m'a regardée
Avec ses grands yeux
J'me suis exclamée
Wow t'es courageux
T'as même pas eu peur !
T'es un grand garçon !
J'ai dit mon p'tit cœur,
Félicitations !
Puis machinalement
J'ai marché lentement
Vers la grande machine
À laver les crimes
Et c'est tout bonnement
Qu'j'y ai j'té l'chausson
Ce genre d'événement
Ça part au savon
On peut bien faire fi
D'une fourmi qui meurt
On veut pas d'leurs nids
Dans nos belles demeures
On a tous appris
L'extermination
On a tous compris
À notre façon
Qu'une petite fourmi
C'est juste inutile
C'pour ça qu'ça finit
Au fond d'un textile
Au fond d'une poubelle
Au fond d'une cuvette
Elles sont même pas belles
Elles peuvent disparaître
Ça fait 50 ans
De c'fameux jour-là
Quand mon fils Benoît
Est devenu grand
En mettant son pied
Dans un engrenage
Qui incite à tuer
Ou à mettre en cage
Ça fait 50 ans
Et c'est aujourd'hui
Que mon fils m'apprend
Que je déménage
J'suis qu'un vieux parent
Je suis pas jolie
Alors je l'comprends
Ça prend du courage
Pour me jeter au fond
De cette résidence
Faut pas qu'il y pense
Y a pas d'autre option
J'ai beau l'regarder
Avec mes grands yeux
Il a décidé
Que c'est pour le mieux
Il veut plus d'mon nid
Dans sa belle maison
Ni d'mes robes de nuit
De mes vieux chaussons
Parce que les aînés
Ça finit qu'ça gêne
Lorsque ça s'promène
Sur les beaux planchers
Alors j'le laisse faire
C'est bien, y s'débrouille
Y pourra être fier
Devant ma dépouille
Les fourmis s'en vont
Comme les vieilles mamans
Ce genre d'événements
Ça part au savon
Paroles et musique : Lynda Lemay
Je l'ai laissé faire
Quand, raide d'effroi
Il a posé l'pas
Sur son adversaire
Puis qu'y s'est penché
Un sourire au bec
Au-dessus du plancher
Où gisait l'insecte
Je l'ai laissé faire
J'ai même applaudi
Quand il m'a, tout fier
Montré la fourmi
Écrasée par terre
Près de son chausson
Son petit talon
Son arme de guerre
Il m'a regardée
Avec ses grands yeux
J'me suis exclamée
Wow t'es courageux
T'as même pas eu peur !
T'es un grand garçon !
J'ai dit mon p'tit cœur,
Félicitations !
Puis machinalement
J'ai marché lentement
Vers la grande machine
À laver les crimes
Et c'est tout bonnement
Qu'j'y ai j'té l'chausson
Ce genre d'événement
Ça part au savon
On peut bien faire fi
D'une fourmi qui meurt
On veut pas d'leurs nids
Dans nos belles demeures
On a tous appris
L'extermination
On a tous compris
À notre façon
Qu'une petite fourmi
C'est juste inutile
C'pour ça qu'ça finit
Au fond d'un textile
Au fond d'une poubelle
Au fond d'une cuvette
Elles sont même pas belles
Elles peuvent disparaître
Ça fait 50 ans
De c'fameux jour-là
Quand mon fils Benoît
Est devenu grand
En mettant son pied
Dans un engrenage
Qui incite à tuer
Ou à mettre en cage
Ça fait 50 ans
Et c'est aujourd'hui
Que mon fils m'apprend
Que je déménage
J'suis qu'un vieux parent
Je suis pas jolie
Alors je l'comprends
Ça prend du courage
Pour me jeter au fond
De cette résidence
Faut pas qu'il y pense
Y a pas d'autre option
J'ai beau l'regarder
Avec mes grands yeux
Il a décidé
Que c'est pour le mieux
Il veut plus d'mon nid
Dans sa belle maison
Ni d'mes robes de nuit
De mes vieux chaussons
Parce que les aînés
Ça finit qu'ça gêne
Lorsque ça s'promène
Sur les beaux planchers
Alors j'le laisse faire
C'est bien, y s'débrouille
Y pourra être fier
Devant ma dépouille
Les fourmis s'en vont
Comme les vieilles mamans
Ce genre d'événements
Ça part au savon
Paroles et musique : Lynda Lemay
Je l'ai laissé faire
Quand, raide d'effroi
Il a posé l'pas
Sur son adversaire
Puis qu'y s'est penché
Un sourire au bec
Au-dessus du plancher
Où gisait l'insecte
Je l'ai laissé faire
J'ai même applaudi
Quand il m'a, tout fier
Montré la fourmi
Écrasée par terre
Près de son chausson
Son petit talon
Son arme de guerre
Il m'a regardée
Avec ses grands yeux
J'me suis exclamée
Wow t'es courageux
T'as même pas eu peur !
T'es un grand garçon !
J'ai dit mon p'tit cœur,
Félicitations !
Puis machinalement
J'ai marché lentement
Vers la grande machine
À laver les crimes
Et c'est tout bonnement
Qu'j'y ai j'té l'chausson
Ce genre d'événement
Ça part au savon
On peut bien faire fi
D'une fourmi qui meurt
On veut pas d'leurs nids
Dans nos belles demeures
On a tous appris
L'extermination
On a tous compris
À notre façon
Qu'une petite fourmi
C'est juste inutile
C'pour ça qu'ça finit
Au fond d'un textile
Au fond d'une poubelle
Au fond d'une cuvette
Elles sont même pas belles
Elles peuvent disparaître
Ça fait 50 ans
De c'fameux jour-là
Quand mon fils Benoît
Est devenu grand
En mettant son pied
Dans un engrenage
Qui incite à tuer
Ou à mettre en cage
Ça fait 50 ans
Et c'est aujourd'hui
Que mon fils m'apprend
Que je déménage
J'suis qu'un vieux parent
Je suis pas jolie
Alors je l'comprends
Ça prend du courage
Pour me jeter au fond
De cette résidence
Faut pas qu'il y pense
Y a pas d'autre option
J'ai beau l'regarder
Avec mes grands yeux
Il a décidé
Que c'est pour le mieux
Il veut plus d'mon nid
Dans sa belle maison
Ni d'mes robes de nuit
De mes vieux chaussons
Parce que les aînés
Ça finit qu'ça gêne
Lorsque ça s'promène
Sur les beaux planchers
Alors j'le laisse faire
C'est bien, y s'débrouille
Y pourra être fier
Devant ma dépouille
Les fourmis s'en vont
Comme les vieilles mamans
Ce genre d'événements
Ça part au savon
Paroles et musique : Lynda Lemay
Je l'ai laissé faire
Quand, raide d'effroi
Il a posé l'pas
Sur son adversaire
Puis qu'y s'est penché
Un sourire au bec
Au-dessus du plancher
Où gisait l'insecte
Je l'ai laissé faire
J'ai même applaudi
Quand il m'a, tout fier
Montré la fourmi
Écrasée par terre
Près de son chausson
Son petit talon
Son arme de guerre
Il m'a regardée
Avec ses grands yeux
J'me suis exclamée
Wow t'es courageux
T'as même pas eu peur !
T'es un grand garçon !
J'ai dit mon p'tit cœur,
Félicitations !
Puis machinalement
J'ai marché lentement
Vers la grande machine
À laver les crimes
Et c'est tout bonnement
Qu'j'y ai j'té l'chausson
Ce genre d'événement
Ça part au savon
On peut bien faire fi
D'une fourmi qui meurt
On veut pas d'leurs nids
Dans nos belles demeures
On a tous appris
L'extermination
On a tous compris
À notre façon
Qu'une petite fourmi
C'est juste inutile
C'pour ça qu'ça finit
Au fond d'un textile
Au fond d'une poubelle
Au fond d'une cuvette
Elles sont même pas belles
Elles peuvent disparaître
Ça fait 50 ans
De c'fameux jour-là
Quand mon fils Benoît
Est devenu grand
En mettant son pied
Dans un engrenage
Qui incite à tuer
Ou à mettre en cage
Ça fait 50 ans
Et c'est aujourd'hui
Que mon fils m'apprend
Que je déménage
J'suis qu'un vieux parent
Je suis pas jolie
Alors je l'comprends
Ça prend du courage
Pour me jeter au fond
De cette résidence
Faut pas qu'il y pense
Y a pas d'autre option
J'ai beau l'regarder
Avec mes grands yeux
Il a décidé
Que c'est pour le mieux
Il veut plus d'mon nid
Dans sa belle maison
Ni d'mes robes de nuit
De mes vieux chaussons
Parce que les aînés
Ça finit qu'ça gêne
Lorsque ça s'promène
Sur les beaux planchers
Alors j'le laisse faire
C'est bien, y s'débrouille
Y pourra être fier
Devant ma dépouille
Les fourmis s'en vont
Comme les vieilles mamans
Ce genre d'événements
Ça part au savon
Paroles et musique : Lynda Lemay
Je l'ai laissé faire
Quand, raide d'effroi
Il a posé l'pas
Sur son adversaire
Puis qu'y s'est penché
Un sourire au bec
Au-dessus du plancher
Où gisait l'insecte
Je l'ai laissé faire
J'ai même applaudi
Quand il m'a, tout fier
Montré la fourmi
Écrasée par terre
Près de son chausson
Son petit talon
Son arme de guerre
Il m'a regardée
Avec ses grands yeux
J'me suis exclamée
Wow t'es courageux
T'as même pas eu peur !
T'es un grand garçon !
J'ai dit mon p'tit cœur,
Félicitations !
Puis machinalement
J'ai marché lentement
Vers la grande machine
À laver les crimes
Et c'est tout bonnement
Qu'j'y ai j'té l'chausson
Ce genre d'événement
Ça part au savon
On peut bien faire fi
D'une fourmi qui meurt
On veut pas d'leurs nids
Dans nos belles demeures
On a tous appris
L'extermination
On a tous compris
À notre façon
Qu'une petite fourmi
C'est juste inutile
C'pour ça qu'ça finit
Au fond d'un textile
Au fond d'une poubelle
Au fond d'une cuvette
Elles sont même pas belles
Elles peuvent disparaître
Ça fait 50 ans
De c'fameux jour-là
Quand mon fils Benoît
Est devenu grand
En mettant son pied
Dans un engrenage
Qui incite à tuer
Ou à mettre en cage
Ça fait 50 ans
Et c'est aujourd'hui
Que mon fils m'apprend
Que je déménage
J'suis qu'un vieux parent
Je suis pas jolie
Alors je l'comprends
Ça prend du courage
Pour me jeter au fond
De cette résidence
Faut pas qu'il y pense
Y a pas d'autre option
J'ai beau l'regarder
Avec mes grands yeux
Il a décidé
Que c'est pour le mieux
Il veut plus d'mon nid
Dans sa belle maison
Ni d'mes robes de nuit
De mes vieux chaussons
Parce que les aînés
Ça finit qu'ça gêne
Lorsque ça s'promène
Sur les beaux planchers
Alors j'le laisse faire
C'est bien, y s'débrouille
Y pourra être fier
Devant ma dépouille
Les fourmis s'en vont
Comme les vieilles mamans
Ce genre d'événements
Ça part au savon
Paroles et musique : Lynda Lemay
Je l'ai laissé faire
Quand, raide d'effroi
Il a posé l'pas
Sur son adversaire
Puis qu'y s'est penché
Un sourire au bec
Au-dessus du plancher
Où gisait l'insecte
Je l'ai laissé faire
J'ai même applaudi
Quand il m'a, tout fier
Montré la fourmi
Écrasée par terre
Près de son chausson
Son petit talon
Son arme de guerre
Il m'a regardée
Avec ses grands yeux
J'me suis exclamée
Wow t'es courageux
T'as même pas eu peur !
T'es un grand garçon !
J'ai dit mon p'tit cœur,
Félicitations !
Puis machinalement
J'ai marché lentement
Vers la grande machine
À laver les crimes
Et c'est tout bonnement
Qu'j'y ai j'té l'chausson
Ce genre d'événement
Ça part au savon
On peut bien faire fi
D'une fourmi qui meurt
On veut pas d'leurs nids
Dans nos belles demeures
On a tous appris
L'extermination
On a tous compris
À notre façon
Qu'une petite fourmi
C'est juste inutile
C'pour ça qu'ça finit
Au fond d'un textile
Au fond d'une poubelle
Au fond d'une cuvette
Elles sont même pas belles
Elles peuvent disparaître
Ça fait 50 ans
De c'fameux jour-là
Quand mon fils Benoît
Est devenu grand
En mettant son pied
Dans un engrenage
Qui incite à tuer
Ou à mettre en cage
Ça fait 50 ans
Et c'est aujourd'hui
Que mon fils m'apprend
Que je déménage
J'suis qu'un vieux parent
Je suis pas jolie
Alors je l'comprends
Ça prend du courage
Pour me jeter au fond
De cette résidence
Faut pas qu'il y pense
Y a pas d'autre option
J'ai beau l'regarder
Avec mes grands yeux
Il a décidé
Que c'est pour le mieux
Il veut plus d'mon nid
Dans sa belle maison
Ni d'mes robes de nuit
De mes vieux chaussons
Parce que les aînés
Ça finit qu'ça gêne
Lorsque ça s'promène
Sur les beaux planchers
Alors j'le laisse faire
C'est bien, y s'débrouille
Y pourra être fier
Devant ma dépouille
Les fourmis s'en vont
Comme les vieilles mamans
Ce genre d'événements
Ça part au savon
Paroles et musique : Lynda Lemay